Emile Coué (1857-1926) Le père de la pensée positive

Émile Coué de la Châtaigneraie est né le 26 Février 1857.
Émile Coué est un élève brillant qui souhaite devenir chimiste, mais son père n’a pas les moyens de lui payer de longues études . Malgré des origines qui remontent à la petite noblesse bretonne, la situation de la famille Coué est modeste .

En 1882, il obtient avec succès son diplôme de pharmacie; il lui reste à trouver les moyens d’en racheter une ! Un collègue de Monsieur Delaunay lui propose de l’associer à sa pharmacie, Emile Coué saisit l’opportunité et s’installe à vingt-six ans comme pharmacien à Troyes.
Il prend rapidement conscience de l’influence qu’un pharmacien peut avoir sur la guérison de ses clients. Il ne se limite pas à un travail d’apothicaire et développe progressivement sa méthode.
En 1913 un jeune licencié en philosophie, Charles Baudouin, prend contact avec Emile Coué. Il a entendu parler des travaux de celui-ci et souhaite pouvoir les appliquer à la pédagogie de l’enseignement.
Charles Baudouin, premier “disciple” d’Emile Coué, va par ses écrits le faire connaître au-delà des frontières. Il pousse Emile Coué à donner des conférences dans le monde.
Aux Etats-Unis, en Allemagne, en Russie, la méthode Coué et le principe d’ autosuggestion se développent. Ils influencent ou donnent naissance à de nouvelles approches ou techniques comme la pensée positive, la visualisation, le training autogène de Schultz, la sophrologie, l’analyse transactionnelle (AT) et la programmation neurolinguistique (PNL).
Avec l’autosuggestion, Emile Coué est le père du Coaching moderne et de sa nouvelle approche : la thérapie orientée solutions.

“le marchand de bonheur” comme il est surnommé aux Etats-Unis quitte ce monde le 2 juillet 1926. Il est enterré à Nancy sa ville d’adoption.

Le concept

L’autosuggestion consciente, La pensée positive
La méthode est simple, pratique, facile à mettre en oeuvre et gratuite!
Les possibilités de l’autosuggestion sont sans limites.

Notre subconscient est à l’origine de nos états physiques et mentaux ; c’est par notre imagination que nous pouvons communiquer avec notre subconscient.
Nos images et nos représentations négatives ont des effets sournois et dévastateurs. Nous avons cette liberté et cette capacité d’imaginer le possible et le positif.
Il s’agit bien de l’imagination et non de la volonté contrairement à ce que dit le vieil adage ” Quant on veut, on peut “. L’insomniaque veut dormir comme l’alcoolique veut quitter son état, cette volonté ne suffit pas. Il ne s’agit pas de vouloir guérir, mais de s’imaginer guéri.
Pour illustrer ses postulats de base Emile Coué citait souvent le texte de Blaise Pascal sur le vertige et la volonté.

Chacun d’entre nous est capable de marcher sur une planche de 10 mètres de long et de 25 centimètres de large si celle-ci est posée sur le sol.Supposons que cette planche soit placée entre les deux tours d’une cathédrale, peu de personnes seront prêtes à s’élancer !
Malgré tous les efforts de volonté possibles, la chute est quasiment inévitable.

Dans le premier cas, l’imagination nous dit que la traversée était facile, dans le second nous imaginons la chute.Le charpentier comme le couvreur imaginent, eux, qu’ils peuvent le faire.

5 grands postulats de base :

1- Une pensée, bonne ou mauvaise, que nous avons en tête est pour nous la réalité, et a tendance à se réaliser. (Cf. ci-dessus : imaginer la chute)

2-La première faculté de l’homme est l’imagination.

3-Quand il y a lutte entre l’imagination et la volonté, c’est toujours l’imagination qui l’emporte sans aucune exception.

4-Lorsque la volonté et l’imagination sont en accord, elles font plus que s’ajouter, elles se multiplient. (C’est une image pour illustrer la force de cette alliance)

5-L’imagination peut être conduite.

Émile Coué formalise sa méthode en une phrase et engage ses patients à répéter vingt fois de suite et trois fois par jours :

” Tous les jours et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux”

 

L’effet placebo

Souvent raillée en France, la méthode Coué n’est pas assez connue ou reconnue. Ceux qui la raillent oublient que Coué est l’initiateur et le concepteur de l’effet placebo.
Déjà persuadé de la force de l’autosuggestion, Émile Coué, pour se débarrasser d’un client grincheux et sans ordonnance, lui propose une prescription d’eau distillée.
Cette prescription est faite de manière méticuleuse, renforçant l’importance de l’absorption de ce liquide. Huit jours plus tard, le client vient remercier Émile Coué pour l’efficacité de son médicament. Le placebo devient réalité………